Rencontre avec Christophe Dabitch
Vendredi 14 juin, de 17h à 19h nous vous proposons de venir rencontrer Christophe Dabitch à la librairie.
Il viendra notamment présenter ses deux récents ouvrages :
Azimut Brutal
aux éditions Signes et Balises
Christophe Dabitch nous offre une déambulation le long du 45e parallèle, qui traverse la Dordogne de part en part, à égale distance de l’Équateur et du pôle Nord. Une ligne à la fois imaginaire – aucun tracé ne la matérialise – et réelle, comme le savent les géographes et les astronomes. Une ligne de frontière invisible. Et au débouché de plusieurs jours de marche en compagnie de trois camarades, il nous propose ce texte, tout autant poésie, reportage, souvenirs d’autres marches en d’autres lieux, que méditation sur le paysage et ceux qui le fabriquent.
Les Mécaniques du Fouet
aux éditions Futuropolis, dessin de Jorge Gonzales.
Sortie prévue le 5 juin 2019
Qui était Eugénie Guillou ? Quand Christophe Dabitch a consulté son dossier aux archives de la préfecture de police deux mots ont suffi à contenter sa curiosité : « religieuse » et « fouet ».Eugénie Guillou fut réellement nonne puis Maîtresse, spécialiste de la fessée et des mises en scène sexuelles dans le Paris des maisons closes et du libertinage du XXème siècle commençant. On la surnommait « La Religieuse ».
Elle voulait être indépendante et inventer sa vie, elle aimait le théâtre du fouet. Disparue et oubliée, Christophe Dabitch & Jorge González vous racontent son histoire. Il y a un siècle entre eux, mais ils se parlent. Ils l’appellent Eugénie, puis Sainte Eugénie, parce qu’elle le vaut bien.
Christophe Dabitch est aussi l’auteur de :
- Abdallahi
Il y a près de deux siècles, l’aventurier René Caillé décidait d’être le premier Européen à pénétrer dans Tombouctou, au Mali, ville qui à l’époque leur était interdite. L’administration coloniale refusant tout soutien à ce fils de forçat, René Caillé, devient alors Abdallahi. Confronté au choc des cultures, Il se convertit à l’Islam, s’invente un passé de fils d’Égyptien réduit à l’esclavage par les blancs. Il dut lutter contre les maladies et les préjugés pour mener à bien son expédition. Tout en respectant l’esprit du journal qu’a laissé l’aventurier, les auteurs ont, par moments, volontairement romancé sa vie, inventé des situations, de manière à injecter dans le récit leur propre vision du continent africain. Celui qui fût considéré comme le « Marco Polo de l’Afrique » est mort dans l’indifférence générale en 1834.
- La ligne de fuite
Toute l’équipe du journal « Le Décadent » est réunie dans un troquet. Ils attendent la lecture par Adrien de sa dernière poésie. Baju, directeur de la publication, est sous le charme. Il propose que ces sonnets soient publiés dans le journal comme s’il s’agissait d’un Rimbaud inédit. Ce n’est pas la première fois et Baju estime qu’il s’agit autant d’un hommage que d’une provocation. Malgré quelques réticences de certains écrivains de la Rédaction, et la gène visible d’Adrien, le poème est ainsi publié.
« Le Décadent » n’en est pas à son coup d’essai mais le scandale est tel, cette fois, que certains auteurs veulent quitter le journal. Baju se rebiffe et décide de contre-attaquer en retrouvant Arthur Rimbaud dont personne n’a de nouvelles. Lui a une piste qui semble mener à Aden, au Yémen. Il propose à Adrien de l’aider dans sa quête.
- Jéronimus
Après le très remarqué Abdallahi, Christophe Dabitch et Jean-Denis Pendanx reviennent avec un nouveau triptyque historique, Jeronimus, qui raconte le drame du Batavia, navire amiral de la Compagnie des Indes hollandaise au 17e. Un drame resté célèbre en Hollande et en Australie. Une narration dense et passionnante. Des planches de peintures évocatrices et flamboyantes.
- Mauvais Garçons
En Andalousie, de nos jours.
Il se nomme Manuel, sa famille est originaire d’Andalousie, mais il a vécu en France jusqu’à ce qu’il décide de revenir s’y installer. Il a un ami gitan qui se nomme Benito, un chanteur hors norme. Manuel et Bénito sont inséparables. Car, ce qui lie avant tous les deux jeunes hommes, c’est l’amour du flamenco, le vrai, le pur, pas le flamenco rock comme peuvent le jouer certains frimeurs méprisables (mais qui, à contrario, gagnent très bien leur vie). Ces « mauvais garçons » vivent au jour le jour d’expédients. Seul leur amour des femmes leur fait tourner la tête.
- Immigrants
Au XXe siècle, la France a été l’un des principaux pays d’immigration dans le monde. Cet aspect de notre histoire contemporaine a longtemps été refoulé de la mémoire collective. Aujourd’hui, le vieux stéréotype « nos ancêtres, les Gaulois » tend à disparaître. Mais d’autres préjugés se sont installés, notamment l’idée que les immigrants d’autrefois se seraient « bien intégrés », alors que ceux d’aujourd’hui « poseraient problème ». L’histoire de l’immigration montre qu’en réalité, c’est toujours le dernier venu qui a été perçu comme le plus menaçant aux yeux des autochtones…
Cet ouvrage n’a pas pour objectif d’être représentatif des différentes réalités vécues de l’immigration. Il s’agit de porter un regard sur quelques trajectoires singulières et, grâce au travail de réflexion des historiens, d’interroger quelques thématiques liées à l’immigration.
Ils viennent de Roumanie, d’Angola, de Turquie, d’Uruguay… Pour des raisons économiques ou politiques ou de santé, leurs parents, ou eux-mêmes, ont dû quitter leur pays pour la France. Ce livre raconte leur intégration, qui passe très souvent par une phase de « racisme ordinaire »
- La Colonne
Basée sur des faits authentiques, La Colonne raconte l’ultime expédition française au Tchad qui, en 1899, se distinguera par les massacres perpétrés tout au long du chemin. Un épisode tragique et oublié de l’histoire de France et de ses colonies raconté par Christophe Dabitch, tandis que Nicolas Dumontheuil nous fait revivre cette tragédie par des images en couleurs directes d’une force d’évocation stupéfiante.
- Le Captivé
Fin du XIXe siècle, à Bordeaux, Albert Dadas est le premier patient atteint de la « folie du fugueur » a être soigné. Le jeune psychiatre, Philippe Tissié, allant à l’encontre des récents écrits de Charcot, utilise l’hypnose. Cette rencontre changera leur vie à tous les deux. Sur ce sujet hors norme et méconnu, après un travail fouillé de documentation, Christophe Dabitch reconstitue la vie d’errance d’Albert Dadas et la resitue dans le contexte médical de l’époque. Christian Durieux, de son trait délicat et plein d’empathie, donne chair à un personnage doux et effaré
Cette rencontre est organisée en partenariat avec l’Association des Librairies Indépendantes en Nouvelle-Aquitaine